À un mois de son très attendu face-à-face avec Balla Gaye 2, prévu pour la fin juillet, Moustapha Senghor, plus connu sous le nom de Siteu, est frappé de plein fouet par une lourde sanction disciplinaire. La Commission Régionale Antidopage Afrique Zone II & III vient d’annoncer une suspension de deux ans à l’encontre du lutteur des Parcelles Assainies, pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle antidopage.

Selon le document officiel de l’Organisation Régionale Antidopage (ORAD), tout a commencé le 24 novembre 2024, lorsqu’un agent de contrôle de l’ONADS (Organisation Nationale Antidopage du Sénégal) a été mandaté pour effectuer un prélèvement d’urine sur le lutteur, dans le cadre d’un contrôle en-compétition. Malgré plusieurs tentatives d’approche, le lutteur s’est soustrait au contrôle, selon les autorités antidopage, en se réfugiant derrière son manager, Max Mbargane, qui aurait opposé un refus catégorique à tout contact avec l’agent.

Le même soir, l’équipe de contrôle, restée sur place jusqu’à 23h30, n’a jamais pu obtenir l’échantillon requis, ce qui constitue une violation de l’article 2.3 des Règles Antidopage du Code Mondial. Cet article stipule clairement qu’un refus de se soumettre à un prélèvement d’échantillon constitue une infraction, au même titre qu’un test positif. Une notification de violation lui a été envoyée le 28 janvier 2025, suivie d’une demande d’explications. Le 11 février, Siteu avait accusé réception mais sans apporter de réponse jugée satisfaisante par l’ORAD. Le 8 mai 2025, une décision de sanction lui a été notifiée, contre laquelle il n’a pas fait appel. La décision est donc devenue définitive.

« Une période d’inéligibilité de 2 ans est imposée à M. Moustapha Senghor », conclut l’ORAD dans sa décision finale, précisant que cette suspension court du 24 novembre 2024 au 23 novembre 2026. Cette annonce remet en question la tenue du combat très attendu entre Siteu et Balla Gaye 2, programmé pour fin juillet 2025. Le suspense demeure quant à savoir si la suspension sera immédiatement appliquée ou si des recours ultérieurs pourraient être envisagés pour maintenir le choc tant espéré par les amateurs de lutte sénégalaise.

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